Actualité du: 1 mars 2013
Une équipe médicale de Hadassah transporte un malade palestinien de Naplouse à l’Unité de soins intensifs
Hilmi Hasan, palestinien de 27 ans, avait été blessé par balle à l’abdomen au cours d’accrochages entre palestiniens, colons israéliens et l’armée de défense d’Israël dans un village proche de Naplouse. Lorsque son état a empiré, les médecins du jeune homme voulaient qu’ils puisse bénéficier de soins plus modernes, si possible à Hadassah. Le patient étant sous respiration artificielle et anesthésié, et l’hôpital de Naplouse ne disposant pas des moyens de le transporter dans ces conditions, il fallait qu’un médecin israélien vienne le chercher pour le préparer et surveiller son évolution pendant le déplacement.
Le Dr Micha Shamir, un des anesthésistes les plus expérimentés de Hadassah, notamment dans le domaine des transports médicalisés, a immédiatement proposé ses services. C’est ce même Dr Shamir qui avait été chargé de rapatrier un reporter israélien blessé en Géorgie et qui avait escorté une jeune femme de Cincinnati (Ohio) d’Israël à New York pour une greffe du foie.
Les israéliens n’étant pas autorisés à se rendre en Cisjordanie sous autorité palestinienne, Hadassah a dû obtenir l’accord de diverses instances tandis que la tension était à son comble et le niveau d’hostilité montait d’un cran dans la région. Une voiture palestinienne, escortée par des agents de sécurité palestiniens, a emmené le Dr Shamir, un auxiliaire médical et le Coordinateur de la santé de l’aviation civile israélienne jusqu’à Naplouse. Là, le Dr Shamir a orchestré la préparation médicale du patient, qui a été placé à bord d’une ambulance du Croissant-Rouge sous escorte imposante de la police palestinienne. Le convoi s’est rendu à un poste de contrôle en dehors de Naplouse, où l’attendait un hélicoptère de l’aviation israélienne pour le transporter à Hadassah.
« A aucun moment n’avons-nous été en danger, » remarque le Dr Shamir. « Il y avait tellement d’agents de police et de sécurité que le cortège était plus impressionnant que celui d’un premier ministre. »
Hilmi Hasan a été pris en charge par l’Unité de soins intensifs de Hadassah-Ein Kerem. A l’heure d’écrire ces lignes, son état est toujours critique, mais stabilisé.
