Actualité du: 29 août 2011
Un essai clinique au Centre Hospitalo-Universitaire Hadassah témoigne de l’efficacité d’un nouveau traitement combiné pour la prise en charge du syndrome de stress post-traumatique
Les résultats d’un essai clinique au CHU Hadassah démontre que la stimulation magnétique transcranienne (ou TMS, d’après l’anglais) peut être un traitement efficace pour le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) quand elle est associée à une méthode de psychothérapie par exposition aux stimuli traumatisants.
La TMS est une technique non invasive utilisant des champs magnétiques pour stimuler les cellules nerveuses cérébrales. « Cette étude, » explique le Dr Moshe Isseries du Service de Psychiatrie à Hadassah et investigateur principal de l’essai, « est la première de ce type pour vérifier l’efficacité de la TMS dans la prise en charge des cas graves de SSPT ou résistant aux traitements. Quelques études seulement ont porté sur la stimulation magnétique et celle-ci est la première qui associe cette technique à l’évocation des souvenirs traumatiques. »
Un nouvel appareil, mis au point par Brainsway Ltd, une société israélienne, permet de stimuler des zones élargies plus profondément enfouies dans le cortex cérébral. Cet appareil a été utilisé pour cet essai, incluant 26 patients, divisés en trois groupes : un groupe traité par l’appareil de TMS profonde (Deep TMS) en association avec une exposition brève à des rappels de souvenirs traumatiques transmis au patient par des écouteurs ; un deuxième groupe recevant un traitement par « Deep TMS » sans rappels de souvenirs ; et enfin un troisième groupe recevant une simulation du traitement de stimulation combinée aux rappels de souvenirs. Tous les patients ont participé à au moins huit séances, soit le minimum nécessaire pour constituer un traitement complet.
Seule le groupe traité par « Deep TMS » associée aux rappels d’évènements traumatiques ont manifesté une amélioration statistiquement significative de leur état. « Nous avons constaté une baisse notable des cauchemars et des flashbacks, et une diminution des troubles du sommeil, de l’humeur et du fonctionnement, » rapporte le Dr Isseries. « et les questionnaires de suivi montrent que l’évolution favorable est restée constante après la fin de l’essai. »
