Actualité du: 27 mai 2016
Les Neuroscientifiques de Hadassah observent le cerveau d’un épileptique en transe mystique
À la suite d’une « crise partiale complexe », un patient épileptique fait l’objet d’une révélation messianique, « compatible avec un état de psychose postcritique (PIP) » d’après le Docteur Shahar Arzy, Neuroscientifique au C.H.U Hadassah. Ce dernier est parvenu à enregistrer l’activité cérébrale du patient en direct, pendant la crise, grâce à un électro-encéphalogramme.
La PIP est caractérisée par des épisodes d’hallucination auditive et visuelle, d’illusion (état de « délire »), de paranoïa, de changement affectif et d’agression. Le contrôle cérébral avec électro-encéphalogramme permet aux Neuroscientifiques de détecter toute activité électrique produite par le cerveau.
Le patient de 46 ans a été pris en charge pour une épilepsie du lobe temporal (TLE) alors qu’il était en état de transe religieuse, durant laquelle il assurait voir et échanger avec Dieu. Comme l’explique le Docteur Arzy, Docteur du Laboratoire de Neuropsychiatrie, de la Clinique de Neuropsychiatrie et du Centre d’Épilepsie, « Nous avons ici la chance inouïe d’enregistrer en temps réel l’illusion d’une conversation religieuse d’un patient atteint de TLE, alors même qu’il est soumis à un électro-encéphalogramme vidéo ».
Ses propos sont relatés dans l’article (en anglais) : God has sent me to you: Right temporal epilepsy, left prefrontal psychosis (which was just published in Epilepsy and Behavior).
Bien que les phénomènes d’expérience religieuse soient un fait courant chez les patients épileptiques – abreuvant largement la littérature scientifique – les médecins et chercheurs n’ont pas encore mis le doigt sur les mécanismes neuronaux sous-jacents qui sont en jeu. À cet égard, le Dr. Azry et ses équipes ont pu témoigner d’une activité accrue dans la zone basse des ondes gamma durant la transe religieuse du patient, par rapport à son état normal.
Ils ont également pu identifier le « générateur cérébral » à la base de cette activité, qui semble finalement logé dans la partie gauche du cortex préfrontal.
Le Journal Times of Israel note que c’est la « première fois » qu’une étude étudie l’exact moment où une personne a une vision mystique, la « capture grâce aux équipements de contrôle cérébral, ce qui peut constituer une étape vitale vers une meilleure compréhension des liens menant à l’épilepsie ».
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