
Une équipe du Centre Hospitalo-Universitaire Hadassah a découvert qu’une surexposition au gène Neuroligin 4 peut être à l’origine d’une cirrhose du foie en empêchant l’organisme d’éliminer le tissu cicatriciel. En effet, des cellules du système immunitaire, les lymphocytes NK ou tueuses naturelles (de l’anglais « Natural Killer ») ne sont plus alors en mesure d’éliminer les cellules du tissu cicatriciel.
L’étude menée par Hadassah a comparé des prélèvements sanguins de douzaines de malades atteints de cirrhose à ceux d’un groupe témoin en bonne santé. « Quand tout fonctionne normalement, le tissu cicatriciel est détruit par les cellules NK saines, » rapporte le Pr Safadi, qui dirige l’Unité hépatologique de Hadassah ainsi que l’étude en question. « Toutefois, lorsqu’il y a surexpression du Neuroligin 4, un mécanisme s’enclenche entravant ce processus. »
Il y a quelques années, la même équipe de chercheurs avait constaté que des cellules NK intactes avaient un effet bénéfique sur le foie en empêchant le développement de la cirrhose. Cette découverte avait été publiée dans The Journal of Hepatology et soulignée par un groupe de chercheurs du National Institute of Health aux Etats-Unis. L’équipe de Hadassah se propose de poursuivre ses travaux en étudiant les mutations du gène et leurs effets éventuels sur l’augmentation du risque de cirrhose.
Hadasit, l’entreprise de transfert de technologie de Hadassah, a déjà breveté le gène Neuroligin 4 en vue de l’utiliser pour mettre au point des traitements contre les maladies du foie.