Les chercheurs du Centre Hospitalo-Universitaire Hadassah s’intéressent actuellement aux éventuels liens entre de faibles taux d’ocytocine (« l’hormone de l’amour ») pendant la gestation, et l’autisme.
Sous la direction du Dr David Mankuta, Chef du Service d’Obstétrique à Hadassah, en collaboration avec le Professeur Nurit Yirmiya de la Hebrew University, l’étude devrait également explorer la possibilité d’un lien entre une surexposition à l’ocytocine pendant l’accouchement et l’autisme survenant plus tardivement chez l’enfant.
Des taux plus élevés d’ocytocine ont en effet été constatés chez les couples récemment formés et cette même hormone aurait un rôle à jouer dans l’attachement entre la mère et son nouveau né.
Le Dr Mankuta explique : « Certains médicaments inhibant les effets de l’ocytocine sont prescrits systématiquement à certaines femmes enceintes pour éviter les contractions prématurées. Nous cherchons à savoir si cet usage a une incidence sur l’autisme et si l’administration d’ocytocine pour déclencher les contractions pendant l’accouchement pouvait avoir, à terme, un effet néfaste en favorisant l’apparition de ce trouble du développement. » On peut penser qu’un apport extérieur d’ocytocine à ce stade bloque la sécrétion spontanée de l’hormone, augmentant ainsi le risque d’autisme pour le nouveau né.
Par ailleurs, d’autres facteurs de risque d’autisme ont été identifiés. Pour aider les parents ayant déjà un enfant autiste à éviter qu’un nouvel enfant soit atteint, Hadassah Ein Kerem a créé une consultation périnatale visant essentiellement les parents d’enfants autistes souhaitant agrandir leur famille. Il ne s’agit pas, par contre, d’un centre de diagnostic ou de traitement de l’autisme.
Pour en savoir plus sur l’interaction entre autisme et l’ocytocine, se reporter à l’article de Dan Even dans le numéro de janvier 2013 de Ha’aretz, « The Love Hormone-Autism Connection » (Le lien entre l’hormone de l’amour et l’autisme).