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Actualité du: 28 juin 2013

Le résultat d’une recherche à Hadassah : les cellules placentaires permettent d’atténuer les effets de l’irradiation chez la souris


irradiation traitementLes chercheurs du CHU Hadassah ont démontré qu’une greffe de cellules placentaires apaise les complications aiguës de l’irradiation lorsque le traitement commence 24 heures après l’irradiation corporelle totale.

Les équipes du Laboratoire de biotechnologie et de radiobiologie Hadassah à l’Institut d’oncologie Sharett ont étudié deux types de cellules placentaires : les préparations purement maternelles (PLX-Mat) et un mélange composé de cellules d’origine maternelle et foetale (PLX-RAD), mis au point par Pluristem Therapeutics, un laboratoire spécialisé dans les thérapeutiques à base de cellules placentaires.  En utilisation par injection intramusculaire (IM), des difficultés rencontrées par d’autres chercheurs avec des traitements par voie intraveineuse (IV) ont pu être surmontées.  En effet, administrées par IV, les cellules souches sont principalement retenues dans les poumons tout de suite après l’injection, alors que la voie IM permet d’introduire plus de cellules en pratiquant des injections multiples échelonnées dans le temps.

Les souris ont été traitées vingt-quatre heures et cinq jours après irradiation corporelle totale avec des cellules placentaires stromales.  Avec PLX-Mat la survie des souris irradiées passe de 27 à 68%, alors qu’on atteint 98% avec les cellules PLX-RAD.  Les résultats restent comparables en retardant le traitement au PLX-RAD jusqu’à 48 heures après irradiation.  L’étude a démontré que les souris traitées reprennent leur poids de départ beaucoup plus rapidement que les rares souris témoins survivantes.  En outre, le traitement stimule considérablement la prolifération des cellules souches hématopoïétiques (celles qui produisent le sang), ce qui permet d’accélérer le retour à la normale de la moelle osseuse détruite par l’irradiation et donc d’accroître le nombre des globules rouges, blancs et des plaquettes circulant dans le sang.

En conclusion, les responsables de l’étude disent : « On peut en déduire que le traitement en IM par cellules PLX-RAD pourrait être une solution hautement efficace « prête à l’emploi » pour traiter la raréfaction de la moelle osseuse à la suite d’une exposition à haute dose à l’irradiation.  En effet, ces cellules peuvent être conservées, puis livrées encore congelées, pour être décongelées juste avant leur emploi par injection. »

Les chercheurs pensent également que le traitement pourrait se révéler très utile dans les états cliniques liés à l’aplasie médullaire (insuffisance de la moelle osseuse) lorsque la production des cellules sanguines est altérée.

On peut prendre connaissance des résultats de l’étude dans le numéro du 18 juin de la publication professionnelle en ligne PLOS One.  Un article sur ce sujet est intitulé “Mitigation of Lethal Radiation Syndrome in Mice by Intramuscular Injection of 3D Cultured Adherent Human Placental Stromal Cells ». Pour le lire : cliquez sur : http://www.plosone.org/article/info%3Adoi%2F10.1371%2Fjournal.pone.0066549