Pionnier dans l’accompagnement du C.H.U Hadassah auprès des populations des pays les plus pauvres, le Professeur Dan Engelhard, Chef du Centre Pédiatrique des Maladies Infectieuses et du SIDA à Hadassah, a débuté son engagement dans la médecine grâce à l’armée israélienne.

Jeune réserviste, il assiste alors à des cours mêlant formation médicale et soins médicaux spécialisés pour les blessés en première ligne du front. Lors de la guerre du Kippour il fait alors face à des cas extrêmement graves et nombreux.

« J’ai été le témoin d’un tel courage qu’il en a été une source d’inspiration », explique-t-il. « Chaque jour, on se réveillait en sachant que certains d’entre nous ne seraient plus là le lendemain, mais nous savions aussi, plus que tout, que nous ne pouvions pas nous permettre de perdre ». C’est cette philosophie qu’il a adopté lorsqu’il a commencé à être appelé sur des missions de sauvetage à travers le monde comme un spécialiste des maladies infectieuses pédiatriques.

Son expertise a rencontré une reconnaissance et une portée mondiale en 1979, lorsque le gouvernement israélien a demandé au
Pr. Engelhard de rejoindre les rangs d’une équipe médicale envoyée dans un camp de réfugiés au Cambodge. « Cette expérience a été ma première rencontre avec les épidémies comme le paludisme, la méningite et de nombreuses autres maladies infectieuses dues à un déficit immunitaire, couplé à la malnutrition », raconte-t-il avant de préciser : « les infections chez les patients immunodéprimés sont alors devenues mon principal domaine de Recherche ».

À ce jour, le Professeur Engelhard a publié plus de 150 articles scientifiques dans ce domaine.

Premier médecin à avoir été envoyé par le gouvernement israélien en mission humanitaire au Zaïre, le Pr. Engelhard a également dirigé le Département pédiatrique de l’hôpital de fortune israélien dédié aux réfugiés rwandais ainsi que les hôpitaux de fortune israéliens pour les réfugiés du Kosovo et les victimes du tremblement de terre de Duzce, en Turquie. Il a également été envoyé au Sri Lanka après le tsunami survenu en 2004.

« Quand vous comparez votre carrière médicale à celle de collègues étrangers que vous rencontrez lors de conférences, vous devez bien admettre que l’armée et le service national ralentissent votre progression en tant que médecin universitaire », note le Pr. Engelhard. « Vous atteignez leurs responsabilités à un âge plus avancé. Mais mon engagement durant la guerre du Kippour m’a appris qu’il fallait savoir donner la priorité à ce qui compte le plus ».

En 2005, le Pr. Engelhard s’est rendu en Ethiopie et a été invité à visiter un orphelinat où 400 garçons et filles mouraient lentement du VIH. Ils étaient traités avec compassion par les religieuses de l’Ordre de Mère Teresa qui s’occupaient d’eux. Ayant déjà traité de jeunes patients atteints par le virus du sida, notamment d’origine africaine, à Hadassah, le Pr. Engelhard était convaincu que leur mort n’était pas une fatalité.

C’est ainsi qu’est né son projet ART-Joy-Love, auquel le gouvernement américain – sous la présidence de George W. Bush – a participé via l’envoi de médicaments. Une fois mis en œuvre, les religieuses de l’orphelinat n’avaient alors plus qu’à s’assurer que les cocktails quotidiens complexes de médicaments antirétroviraux étaient bien administrés aux enfants.

Les résultats ont rapidement été très positifs et les décès ont cessé.

Ainsi, comme don à la Médecine, le Professeur Engelhard a fondé une organisation de médecins, d’infirmières, d’étudiants et de clowns bénévoles capable d’apporter des soins adaptés et réconfortants aux enfants malades. Il y a désormais sept orphelinats qui ont vu le jour, en Ethiopie et en Ouganda. Grâce à son projet ART-Joy-Love, le Professeur Engelhard a sauvé la vie de milliers d’enfants africains.

Pour en savoir plus sur le programme ART-Joy-Love : http://hadassah.fr/news/article.asp?id=2852

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