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Actualité du: 6 décembre 2013

La diversité ethnique, une chirurgie sophistiquée, la recherche génétique : les points forts de la pédiatrie à Hadassah


Le Pr Eitan Kerem, Président du Service pédiatrique au CHU Hadassah

Les enfants représentent 40 pourcent de la population de Jérusalem ; ils sont d’origines ethniques diverses.  Le Service Pédiatrique du CHU Hadassah, dirigé par le Professeur Eitan Kerem, a des défis à relever.

Mais, comme le fait ressortir le Pr Kerem, « Avec les enfants il n’y a pas de problème. Les enfants ne s’intéressent pas à la politique.  Pour eux, l’émotion se reflétant sur un visage, un mouvement de la main, suffisent pour se comprendre. Ce sont les parents qui posent problème. »

Pour y remédier, les soignants organisent toutes sortes d’activités pour que les parents se rapprochent et apprennent à se connaître, malgré des origines différentes et des avis divergents sur la meilleure façon de régler le conflit au Moyen Orient.  Parfois, des parents demandent au Pr Kerem de changer leur enfant de chambre parce la famille de l’autre enfant malade dans la même chambre leur fait peur. « Nous refusons systématiquement, » explique le Pr Kerem, et « généralement en l’espace d’une journée, ils commencent à se faire confiance et à se voir les uns les autres comme des êtres humains tout simplement. »

Avec plus de 350 lits en pédiatrie dans les deux hôpitaux de Hadassah, Ein Kerem et Mt. Scopus, il faut une équipe médicale d’environ 500 médecins, infirmiers, assistantes sociales, kinésithérapeutes et nutritionnistes pour s’occuper des jeunes patients.  Les membres des professions médicales de Hadassah réalisent des interventions chirurgicales extrêmement délicates, telles que des greffes de moelle osseuse et des cathétérismes pour supprimer des cardiopathologies pédiatriques sévères, mais ils ne négligent pas pour autant les « épidémies nouvelles » de la société moderne : l’obésité,  le trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité et les problèmes d’apprentissage et de comportement.

Du fait d’une consanguinité élevée chez certaines populations de Jérusalem, le Service pédiatrique à Hadassah est amené à soigner beaucoup de maladies génétiques. Par conséquent, la recherche est une priorité pour identifier les gènes responsables des maladies et pour mettre au point des traitements.

Des collaborations internationales en pédiatrie avec l’Australie, la France, le Danemark, l’Allemagne, l’Italie et les Etats-Unis sont source de fierté pour Hadassah.  Le Pr Kerem fait remarquer que la curiosité intellectuelle et l’inventivité de Hadassah, sont renommées à juste titre ainsi que son penchant pour poser des questions et trouver des réponses innovatrices. Dans nombre de domaines, la recherche à Hadassah a suscité l’intérêt des scientifiques dans d’autres pays, menant parfois à de nouvelles thérapeutiques.  Un exemple intéressant de ce type de cheminement de la pensée scientifique est lié à une forme de mucoviscidose, une maladie génétique due à l’altération d’une certaine protéine.  Il y a dix ans, Hadassah avait analysé le potentiel de certains antibiotiques à contourner une activation prématurée perturbant la production de cette protéine.  Après que Hadassah ait réussi à prouver le bien fondé de cette hypothèse, une entreprise américaine est passé au stade suivant en identifiant une molécule moins toxique capable d’arriver au même résultat.  Cette molécule est en cours d’étude dans 34 pays pour traiter les malades atteints de mucoviscidose et porteurs du même type de mutation génétique.

Quand on lui pose la question de savoir ce que représente la nouvelle Tour Sarah Wetsman Davidson, le Pr Kerem répond que « ce sera une étape cruciale dans l’histoire de Jérusalem, car cette tour-hôpital change la donne pour la prise en charge de nos malades. »  Il explique : « Le nouveau bloc opératoire pédiatrique nous permettra de pratiquer de nombreuses interventions complexes — cardiologiques, neurologiques, orthopédiques, intestinales — qui n’étaient pas à notre portée auparavant.  Nous savions ce qu’il y avait à faire et comment s’y prendre.  Nous connaissions les procédures.  Mais avant de disposer de cette nouvelle installation, nous ne pouvions pas toujours sauver certaines vies, enfants et adultes. »

Pour nous aider : http://www.hadassahinternational.org/page.asp?id=159