Le C.H.U Hadassah vient d’ouvrir un nouveau centre multidisciplinaire spécialisé dans les défauts vasculaires pédiatriques. Une première en Israël.
A la naissance, 10% des enfants sont atteints d’anomalies vasculaires situées dans différentes parties du corps. Ces problèmes se développent pendant la grossesse et les symptômes qui en résultent se manifestent soit tout de suite, soit plus tard au moment de l’adolescence.
Pour la plupart de ces enfants, tout aura disparu avant la septième année, mais dans certains cas, il reste des cicatrices ou des séquelles esthétiques. En revanche, même si seulement 1% de ces enfants porteurs d’anomalies vasculaires congénitales doivent être soignés pour corriger les défauts au niveau des grandes artères ou des voies respiratoires, dans de nombreux cas leur état n’est pas correctement diagnostiqué et le pronostic vital peut être mis en jeu.
Jusqu’à présent, il fallait envoyer ces petits malades à l’étranger pour une chirurgie réparatrice. Maintenant que le nouveau centre de Hadassah est ouvert, ils pourront être traités aussi efficacement en Israël puisque les spécialistes en chirurgie esthétique, en dermatologie, en radiologie diagnostique, en angiographie et en radiologie invasive présents au nouveau centre pourront combiner leurs talents pour mettre sur pied une prise en charge globale.
« De nos jours, nous avons accès à des moyens efficaces minimalement invasifs, » explique le Dr Adam Farkas de l’Unité de radiologie vasculaire et interventionnelle à Hadassah. « La détection à un stade très précoce est la clé du succès car cela permet à l’enfant de grandir et de se développer convenablement, aussi bien physiquement que socialement, et évite des souffrances et des douleurs inutiles. »
Une des méthodes de traitement consiste à fermer le vaisseau sanguin posant problème au moyen de l’insertion d’un cathéter au niveau de l’aine. On cautérise la veine ou l’artère jusqu’au moment où elle ne laisse plus passer le flux sanguin, de sorte qu’elle finit par disparaître. L’autre méthode s’appelle la sclérothérapie et a également pour effet d’obturer le vaisseau en question, mais ceci grâce à l’injection d’un produit spécial.
Le Dr Farkas, âgé de 32 ans, est né à New York et y a vécu jusqu’à une date récente quand il a émigré en Israël avec sa femme et ses quatre enfants. Il s’est tout particulièrement penché sur les maladies veineuses et autres malformations vasculaires et a suivi une formation spécialisée au Boston Children’s Hospital, lié à la Harvard Medical School. Il apporte à Hadassah le savoir thérapeutique d’avant garde appris à Harvard.