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Actualité du: 10 octobre 2011

Des cellules du placenta seraient capables d’atténuer les effets du syndrome d’irradiation aiguë


« Au cours d’études précliniques, » remarque le Pr Raphael Gorodetsky, Chef du Laboratoire de Biotechnologie et de Radiobiologie de l’Institut Sharrett d’Oncologie au CHU Hadassah, « nous avons constaté que des cellules d’origine placentaire étaient en mesure d’augmenter le taux de survie d’animaux ayant été exposés à des doses mortelles d’irradiation corporelle totale. »

Ces cellules placentaires (PLX) mises au point par Pluristem Therapeutics Inc., constituent un traitement pour les complications mortelles du syndrome d’irradiation aiguë (SIA).

Pendant l’étude, les animaux ont reçu des cellules PLX ou un placebo par voie intraveineuse après avoir été exposés à des doses mortelles d’irradiation.  Neuf jours après le traitement aux cellules PLX, la moelle osseuse et la rate des animaux ont été examinées pour y déceler des traces de tissu hématopoïétique (produisant du sang).  Au 23e jour, des prélèvements de moelle osseuse et de sang des animaux survivants ont été analysés.  La durée totale de survie et les modifications du poids corporel ont également été consignés.  Chez les animaux traités par cellules PLX, les chercheurs ont constaté :

  • n un taux de survie jusqu’à quatre fois plus longtemps accompagné d’une reprise de poids correspondante
  • n une augmentation du nombre de globules rouges du 21e au 23e jour
  • n un nombre élevé de colonies hématopoïétiques le 9e jour.

Au cours des quelques mois à venir, le Pr Gorodetsky et son équipe chercheront à mieux comprendre les mécanismes régissant l’activité des cellules PLX afin d’évaluer leur potentiel comme futur traitement « prêt à l’emploi » pour soigner les cas de syndrome d’irradiation aiguë. 

« Nos essais d’utilisation des cellules PLX dans le traitement des suites d’une irradiation sont en cours, de sorte que nous n’avons pas encore de certitudes, mais les premiers résultats sont très encourageants, » remarque Zami Aberman, Président Directeur-général de Pluristem.  « Les cellules PLX en traitement isolé pourraient améliorer la survie des personnes ayant reçu des doses mortelles d’irradiation.  En outre, étant donné que nos travaux antérieurs indiquaient que ces cellules pourraient renforcer la prise de greffe de cellules souches hématopoïétiques en provenance du sang ombilical, nous disposerons d’une approche à plusieurs voies pour limiter et traiter la destruction de moelle osseuse qui se produit à la suite d’une irradiation ionisante à haute dose.  On pourrait constituer des réserves de cellules PLX pour une administration en phase aiguë de la maladie ainsi que comme thérapie relais pour protéger la moelle osseuse. »