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Actualité du: 10 février 2009

De retour au parcours–par Wendy Elliman (Comme a apparu à Hadassah Magazine, Janvier 2009, Vol. 90 No. 5)


Le succès d’une thérapie utilisant des cellules souches adultes pour traiter la sclérose en plaques à Hadassah, est une bonne nouvelle pour les personnes qui vivent avec SEP et d’autres affections neurologiques.

Pr. Dimitrios Karussis, neurologue et neuro-immunologue du département de neurologie de Hadassah
Pr. Dimitrios Karussis, neurologue et neuro-immunologue du département de neurologie de Hadassah

En 2007, la golfeuse professionnelle Canadienne Louise Zylstra a reçu la triste diagnose qu’elle avait la sclérose en plaques. Au début 2008, elle ne pouvait pas jouer les 18 trous, elle pouvait à peine marcher 50 yards. Son médecin à Ottawa lui a dit qu’elle sera probablement dans une chaise roulante dans mois de deux ans.

“C’était un désastre,” Zylstra à dit à Canada’s CTV National News. “Quand on pense qu’il y a la possibilité de ne plus jouer au golf et c’est ce qu’on fait….” Elle parlait à la mi-novembre 2008, peu après être revenue au Canada après huit mois de traitement au Hadassah–Hebrew University Medical Center en Israël. Non seulement  marche-t-elle sans problèmes et elle est même retournée au parcours de golf. « C’est comme le jour et la nuit,” elle a dit à CTV. “C’est un virage de 180-degrés d’où j’étais.”

Le Dr. Mark Freedman, neurologue et spécialiste en sclérose en plaques à l’hôpital d’Ottawa (Ottawa Hospital), qui avait fait la diagnose de Zylstra et qui lui avait dit qu’il n’existait pas de soin pour sa maladie, a reconnu à CTV qu’elle « avait récupéré la fonction très rapidement…. Elle joue au golf même mieux que beaucoup d’autres personnes, ce qui est incroyable.”

Zylstra est l’une des 35 personnes qui ont reçu la première thérapie de cellules souches adultes au monde. « Encore il y a peu de temps, la thérapie avec cellules souches était un traitement théorique, plus de la science fiction que de la réalité,” dit le Dr. Dimitrios Karussis, neurologue et neuro-immunologue du département de neurologie de Hadassah. “L’essai auquel Louise Zylstra a participé constitue la première fois que des cellules souches adultes ont été transplantées cliniquement dans le monde Occidental.”

Les résultats de cette transplantation sont si impressionnants que des représentants des principaux centres médicaux d’Europe et de l’Amérique du Nord se réuniront à Londres dans les mois suivants pour discuter le protocole de Hadassah directement avec le Dr. Karussis et ses collaborateurs—Le chef de neurologie à Hadassah, le Dr. Tamir Ben-Hur, l’ancien chef de transplantation de moelle épinière le Dr. Shimon Slavin, biophysicien de l’Hebrew University of Jerusalem, le Dr. Adi Vaknin et le Dr. Celementine Karageorgiou, un partenaire au Centre neurologique de l’Hôpital Général G. Gennimatas à Athènes.

“Nous planifions de commencer un projet international Phase 2 dans plusieurs centres de ce traitement avec des cellules souches adultes pour mieux l’examiner, l’améliorer et pour le faire plus effective, on espère” dit le Dr. Karussis.

Ce sont des nouvelles encourageantes non seulement pour les dizaines de milliers de gens qui vivent avec SEP, mais aussi, probablement, pour beaucoup d’autres personnes qui souffrent d’autres afflictions neurologiques dévastatrices—comme la sclérose latérale amyotrophique (maladie de Lou Gehrig), la maladie de Parkinson, la maladie de Alzheimer, des apoplexies et des lésions de la colonne vertébrale.

Néanmoins, la sclérose en plaques était prioritaire pour le Dr. Karussis. Né à Salonique, Grèce, il a habité en Israël depuis 1988, il a fait des recherches sur les cellules souches de la moelle épinière depuis 1990 et il est maintenant le chef du Centre pour traiter la Sclérose en plaques de Hadassah.

“Notre département à Hadassah est l’un des meilleurs des centres de recherche sûr les cellules souches du monde », il dit. “C’était logique de combiner ma recherche avec mon expérience clinique….”

Le centre de Hadassah traite un tiers des milliers d’Israéliens qui luttent contre une maladie auto-immune du système nerveux central. La plupart ont été diagnostiqués avant l’âge de 40 ans.

“La SEP est la cause la plus fréquente des handicap neurologiques chez les jeunes adultes, elle arrive à une de toutes les 2,000 personnes,” explique le Dr. Karussis. “La SEP est plus fréquente dans les pays plus éloignés de l’équateur et, dans la population Juive, on la trouve trois fois plus fréquemment à Ashkenazim qu’à Sefardim.”

Avec la SEP, le système immunitaire du patient se trouble et attaque la gaine de myéline graisseuse blanche qui isole les neurones ou cellules nerveuses. Le résultat est des déficit fonctionnels de la vue aussi que des aires sensorielles, motrices, de l’équilibre et du sphincter.

Alors que les médecins connaissent bien les mécanismes du procès de la maladie, ils doivent encore trouver sa cause ou causes. Les médicaments qui soulagent les symptômes, remettent la fonction et qui préviennent des nouveaux attaques aident quelques patients, sont inefficaces avec d’autres ou ils causent des effets défavorables. Jusqu’à, peut-être, maintenant.

“Nous somme entrain d’explorer comment  les cellules souches peuvent être utilisées pour réguler ou reprogrammer les cellules du système immunitaire qui fonctionnent mal et qui détruisent la myéline et peut-être aussi comment améliorer la régénération de la myéline et des mécanismes qui protègent les neurones », dit le Dr. Karussis. “Ce qu’il y a de nouveau, c’est qu’on utilise les cellules souches du propre patient pour pouvoir le faire.”

Ce n’est que récemment que les chercheurs de Hadassah et les principaux centres médicaux des États Unis et d’Europe ont découvert que chacun de nous a en soi des petites réserves d’un type différent de cellule souche, connue comme mésenchyme. Ce sont des cellules flexibles et jeunes, qui ne sont pas encore engagées à devenir l’un des nombreux types de tissue humain, mais qui peuvent le faire, ce qui est important.

Jusqu’à cette découverte, les seules cellules souches à exploiter thérapeutiquement étaient les cellules souches qui forment le sang ou hématopoïétiques. En général, des donneurs compatibles fournissent les cellules qui ont été utilisées pendant plus de 30 ans pour repeupler le sang. Néanmoins, à part cela, la recherche sur la thérapie cellulaire s’est concentrée sur la question morale des cellules souches des embryons.

Néanmoins, les cellules du mésenchyme adulte ont quelques avantages importants sur le type embryonnaire, comme l’a appris l’équipe de Hadassah. Premièrement, puisqu’elles s’obtiennent du patient, il n y a ni des problèmes moraux qui puissent limiter leur usage ni des problèmes de rejet, donc le traitement est plus sûr. Deuxièmement, le danger que ce type de cellule devienne malin après la transplantation est réduit. Troisièmement, elles peuvent être facilement cultivées et développées: en deux mois, une population purifiée d’u maximum de 100 millions de cellules souches adultes peuvent être produite d’un seul patient.

Un autre avantage est que ces réserves de cellules souches adultes sont plus nombreuses que ce que l’on pensait auparavent. Les scientifiques ont trouvé des petites quantités de ces cellules (approximativement une cellule souche par million de cellules de tissue) dans le cerveau, la moelle épinière, le sang périphérique, les vaisseaux sanguins, les muscles squelettiques, la peau et le foie. Leur fonction probable: la réparation du tissue endommagé.

“Peut-être que vous vous demandez, comme nous, pourquoi nous avons besoin de greffer ces cellules quand elles existent déjà dans le corps,” dit le Dr. Karussis. “Nous n’avons pas de réponse définitive mais, la raison est probablement que le nombre réduit limite leur habilité de migrer aux endroits endommagées ou elles ne reçoivent pas les signaux pour migrer.”

Qu’elle qu’en soit la raison, les médecins de Hadassah ont décidé d’aider la nature et bouger ces cellules curatives aux endroits où on en a besoin. À la mi-2006, les Drs. Karussis et Slavin ont lancé le premier essai clinique du monde avec des cellules souches du mésenchyme.

“Sept ans de recherche sur des animaux modèles de SEP et au laboratoire avec du tissu humain, en plus du programme de développent osseux et de transplantation de moelle épinière, nous a convaincu qu’une étude clinique était sécure et justifié”, dit le Dr. Karussis. “On a examiné deux conditions très grave dans cet essai: la sclérose en plaques et la sclérose latérale amyotrophique. La première est une maladie inflammatoire dans laquelle la dégénération des nerfs est secondaire, causée par l’inflammation. Dans le deuxième cas, la dégénération des cellules du système nerveux central est le procès pathogène [de la maladie] principal.”

Pendant les deux ans et demi qui ont suivi, 15 patients avec SEP et 20 avec SLA ont participé à l’étude plus de la moitié venant du dehors d’Israël. “Il n’y a pas de traitement efficace contre la SLA ou la phase progressive de la SEP », dit le Dr. Karussis. “Quand des patients, comme Louise Zylstra, ont entendu parler de l’étude, ils étaient impatient d’être inclus.”

Dans cette étude de Phase 1, 35 patients ont reçu une dose de leurs propres cellules souches. On a administré près de 25 millions de cellules à chaque patient par voie intraveineuse et près de 60 millions par ponction lombaire, directement dans le liquide spinal.

“Notre objectif était de voir si la thérapie était possible et qu’elle ne cause pas de dommage, » dit le Dr. Karussis. « Nous avons pu prouver les deux. Les seuls effets secondaires ont été des maux de tête légers et de la fièvre pendant trois jours. »

Même si l’évaluation de l’efficacité n’était pas un des objectifs de l’étude, les chercheurs ont naturellement fait des observations cliniques. Ce sont ces observations et la faisabilité et sécurité du protocole ont excité le monde médical.

“Pendant l’étude, les cellules ont montré des propriétés spéciales », dit le Dr. Karussis. “Elles ont réduit le procès inflammatoire destructif et du compte ont prévenu la dégradation future , elles ont aussi eu l’air de promouvoir la récupération dans le cerveau.”

En termes pratiques, les cellules souches ont stabilisé la maladie neurologique des patients avec SLA. Parmi les patients avec SEP, comme Zylstra, on a observé une réponse impressionnante et on a registré une amélioration de plus ou moins un degré dans leur score de fonctionnalité. Cependant, parmi les patients avec une SEP très sévère ou chronique, la réponse n’a pas été si positive, peut-être à cause des années de dégénération qui ont causé des dommages irréversibles.

Les chercheurs de Hadassah ont planifié à faire deux autres études cliniques. Le premier est une étude extensive de Phase 2 dans différents centres qui sera établie à la réunion de Londres. “Une modification que l’on va suggérer c’est des injections nombreuses de cellules souches, vu que l’efficacité semble diminuer avec le temps », dit le Dr. Karussis.

L’autre est l’étude d’autres types de cellules souches. « L’expérience que l’on a obtenu avec cette première étude clinique sur les cellules souches du mésenchyme nous a donné une base très importante pour progresser dans notre travail avec des types différent de cellules souches qui sont en ce momoent en développement, » ajoute le Dr. Ben-Hur. Pendant les dernières huit années, le Dr. Ben-Hur a travaillé avec le Dr. Benjamin Reubinoff, directeur du Centre de Recherche sur les Cellules Souches Embryonnaires Humaines de Hadassah (Human Embryonic Stem-Cell Research Center), pour développer l’utilisation des cellules progénitrices (cellules des nerfs des bébés) tirées des cellules souches embryonnaires humaines. Ils sont entrain de planifier une étude clinique qui substituera ces cellules neuronales avec les cellules du mésenchyme utilisées dans l’étude de Dr. Karussis.

“Nous sommes excités mais aussi réalistes,” dit le Dr. Karussis. “Nous avons encore beaucoup à apprendre. Nous travaillons avec les pièces qui forment le tissu humain entier et je pense qu‘aucun d’entre nous ne voudrais prédire, à cette étape, où cela pourrait nous conduire”