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Actualité du: 30 août 2011

Au CHU Hadassah, la réalité virtuelle vient en aide aux victimes du syndrome de stress post-traumatique


realite virtuelleS’appuyant sur son expertise dans le diagnostic et le traitement du syndrome de stress post-traumatique (SSPT), le Centre Hospitalo-Universitaire Hadassah associe les résultats de ses recherches aux derniers perfectionnements technologiques. Le cyberespace vient en aide aux personnes atteintes du SSPT à la suite d’attentats à la bombe contre des autobus.

Les praticiens israéliens se servent d’un programme thérapeutique du nom de « BusWorld », emprunté à la réalité virtuelle, qui présente peu à peu une simulation réaliste d’un attentat à la bombe contre un autobus en Israël.  « Pour que le stress s’estompe efficacement, il faut que les victimes puissent raconter ce qui leur est arrivé, » explique le Dr Sara Freedman du Centre de thérapie cognitivo-comportementale de Hadassah, « mais certaines personnes atteintes du SSPT ne peuvent tout simplement pas y parvenir.  On a parfois du mal à les persuader de venir revivre leur cauchemar, mais quand ils y consentent, BusWorld les aide à se libérer du traumatisme, particulièrement lorsqu’une thérapie interventionnelle classique a échoué. »

Malgré sa ressemblance à un jeu informatique évolué, BusWorld est un outil puissant qui doit être présenté et géré par un thérapeute qualifié, rappelle le Dr Freedman.  Lors d’une thérapie classique pour traiter le SSPT, les patients racontent leur expérience traumatisante à la première personne et au présent.  Avec la réalité virtuelle, les patients suivent le même chemin, mais racontent leur histoire en étant à l’intérieur d’un monde virtuel de synthèse reproduisant l’incident traumatique. Avant de visionner les rappels d’événements traumatisants à l’aide de lunettes spéciales, les patients participent à une séance de préparation avec le thérapeute.

realite virtuelle 2La thérapie ramène le patient directement à la scène de l’événement traumatique. Avec précaution, le thérapeute l’encourage à relater ce qui se passe ensuite.  Au fur et à mesure que le traitement avance, le thérapeute décide lequel des douze niveaux de difficulté de BusWorld est le plus approprié, depuis la simple vue d’un arrêt d’autobus jusqu’au stade de regarder pendant que le véhicule explose au son des cris des blessés et des sirènes des services d’urgence.

A chaque stade, le patient raconte ce qui s’est passé pendant une heure entière.  Certains ne parviennent pas à raconter leur histoire plus de deux fois.  D’autres peuvent la répéter à vingt reprises.

Pendant les années de l’Intifada, quand les victimes du terrorisme affluaient et remplissaient l’hôpital, les médecins du CHU ont acquis une expertise inégalable dans le diagnostic et le traitement des personnes atteintes du SSPT.  De ce fait, on a demandé leur aide pour prendre en charge les survivants du tsunami au Sri Lanka et les personnes traumatisées par les attentats contre les tours du World Trade Center aux Etats-Unis.

C’est au cours de ces années que le Professeur Arieh Shalev, à l’époque Directeur du Service psychiatrique, et son équipe de chercheurs ont identifié des marqueurs génétiques du SSPT, décelables par une simple analyse de sang.  Cette découverte a permis aux psychiatres de savoir d’emblée lesquelles des victimes seraient atteintes et d’intervenir sans attendre, ce qui est la meilleure garantie de succès pour réduire ou éliminer les manifestations du syndrome.

Certains résultats des recherches récentes de Hadassah pour évaluer les procédures interventionnelles et de suivi utilisées actuellement, identifier leurs points faibles et formuler des recommandations pour les améliorer ont été publiés dans Psychiatric Services.  (Cf. « Barriers to Receiving Early Care for PTSD: Results From the Jerusalem Trauma Outreach and Prevention Study,” dans la parution de juillet 2011 de Psychiatric Services.”).