Les malades d’aujourd’hui sont l’objet de toutes les attentions de l’Institut Sharett d’oncologie au CHU Hadassah. Toutefois, on n’en oublie pas pour autant les malades du cancer de demain, pas seulement en Israël, mais également dans les autres pays. C’est pourquoi la recherche joue un rôle majeur dans les préoccupations de l’Institut.
« Par bien des côtés, l’oncologie est une discipline hérissée de difficultés, » note le Pr Peretz, Présidente de l’Institut. « Cependant, quand je compare nos réalisations d’aujourd’hui à ce que nous pouvions faire il y a seulement 20 ans, » dit-elle, « je sais que nous guérissons beaucoup plus de malades, que nous prolongeons la survie de bien d’autres et que nous améliorons leur qualité de vie. Donc, à chaque fois que nous sommes en difficulté, nous pensons à tous ces progrès et c’est réconfortant. »
A Hadassah, les patients du Service d’Oncologie bénéficient des traitements des plus modernes, mais ils sont aussi l’objet d’un solide soutien psychologique, proposé par une équipe de dix psycho-oncologistes.
La clinique d’accompagnement oncogénétique est l’un des sujets de fierté de l’Institut. Créée en 1995, elle a aidé plus de 4 000 patients à identifier leurs risques d’origine génétique d’être atteints d’un cancer. Après la découverte des mutations BRCA spécifiques aux femmes d’origine iranienne, Hadassah a joué un rôle de pionnier dans le dépistage de femmes ayant des antécédents de cancer du sein dans leur famille. « Ce test peut sauver la vie de nombreuses femmes iraniennes et celle de leurs filles, » signale le Pr Peretz, « car il est ainsi possible de déceler un cancer à un stade précoce. »
Elle ajoute : « Non seulement nous sauvons des vies chez les femmes d’aujourd’hui, mais nous avons un impact sur l’avenir de leurs enfants. » Elle explique qu’à Hadassah une technique connue sous le nom de diagnostic préimplantatoire (DPI) a été utilisée pour la première fois dans le monde. On pratique la fécondation in vitro d’un ovocyte et, trois jours plus tard, l’embryon comportant entre 6 à 12 cellules est examiné pour savoir s’il est porteur de la mutation responsable du cancer du sein. Si cette mutation BRCA est détectée, cet embryon ne sera pas celui sélectionné pour être implanté. De la sorte, les enfants de cette femme ne seront pas porteurs du gène mutant.