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Actualité du: 4 septembre 2020

3 GREFFES, 2 DONNEURS ET 1 MIRACLE A HADASSAH


À 28 ans, Deborah Cramer a subi sa première transplantation rénale. Son rein a tenu 18 ans.

Elle s’est alors rendue en Chine pour une deuxième transplantation. Ce rein a duré 10 ans.

Sans autre possibilité que postuler pour une troisième greffe, Deborah a repris les dialyses et s’est inscrite auprès de Matnat Chaim, une organisation israélienne qui encourage et facilite les dons de reins.

Au printemps dernier, la bonne nouvelle tombe : un donneur est identifié et Deborah peut commencer le processus de transplantation, qui va bien au-delà de la simple greffe. Mais la pandémie de Covid-19 surgit et l’ensemble de l’opération est retardée. Pire, son état de santé se dégrade de semaine en semaine.

Il faut agir vite. Très vite.

Deborah est alors hospitalisée à Hadassah et il faut reprendre tout le programme de transplantation depuis le début. Mais les médecins de l’Hôpital découvrent un autre problème : une athérosclérose avancée, caractérisée par le dépôt d’une plaque essentiellement composée de lipides sur la paroi des artères. Procéder à la greffe est alors beaucoup trop risqué.

Le Dr. Abed Khalaileh, Chirurgien en chef des transplantations au C.H.U. Hadassah de Jérusalem, décide alors de réaliser la transplantation en utilisant également les vaisseaux sanguins d’un autre donneur, décédé, une situation très rare. Une double greffe.

« Nous avons travaillé à l’inverse de ce que nous faisons normalement. Habituellement, nous prélevons d’abord le rein du donneur, puis nous opérons le receveur. Mais dans ce cas, nous avons d’abord transplanté les vaisseaux sanguins d’un des deux donneurs pour nous assurer qu’ils étaient parfaitement compatibles, et ce n’est qu’ensuite que nous avons commencé à retirer le rein de l’autre donneur. À notre grande joie, tout s’est déroulé comme prévu. Les deux transplantations ont été un succès », précise-t-il.

Aujourd’hui, Deborah est sauvée et est sortie de l’Hôpital. Elle se remet chez elle de cette lourde opération et conclut, le sourire aux lèvres : « Apparemment, c’est la dernière fois que je pourrai subir une transplantation, il n’y en aura pas de quatrième. Quoi qu’il en soit, cette troisième transplantation s’est passée au mieux grâce à l’équipe médicale. C’est miraculeux. J’ai des petits-enfants à marier et ce rein me permettra de vivre pour les voir en ces jours si importants ».